Gestion de patrimoine
Les actualités des marchés financiers de Février 2023
Le deuxième mois de l’année temporise entre de bons résultats d’entreprise et un contexte inflationniste qui persiste.
A l’heure où nous écrivons ces lignes :
CAC40 : 7 187 points
Eurostoxx50 : 4 179 points
S&P500 : 3 970 points
Nasdaq 100 : 11 970 points
1. Une histoire de peau et d’ours : l’inflation demeure
Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cet adage que tout le monde connaît s’impose aux investisseurs très optimistes en ce début d’année. Contre toute attente l’inflation aux Etats-Unis remontent mettant fin à quatre mois de baisses consécutives. Désormais, tous les yeux sont rivés sur la bouche des banquiers centraux enclins à annoncer de nouvelles hausses de taux d’intérêts. Naturellement, le marché obligataire s’est tendu et la volatilité est revenue au galop. La dette française à 10 ans a dépassé les 3% tandis que le VIX a atteint 23 points. Néanmoins, tout n’est pas à jeter. Les sommets atteints sur les marchés de taux peuvent s’avérer être une véritable aubaine. A en croire, les analystes de J.P. Morgan Banque Privée, la dette américaine à 10 ans atteindrait son pic, et ce qu’importe l’évolution de la croissance. Il pourrait s’agir du moment le plus opportun pour verrouiller de tels taux de rendement dans vos portefeuilles…
2. Toujours plus haut, les résultats 2022 sont tombés
Les entreprises du CAC40 ont atteint un résultat cumulé de plus de 140 milliards d’euros après la publications de 33 d’entre elles. Le luxe et l’énergie signent aux avant-postes avec une hausse du secteur (LVMH, L’Oréal, Kering, Hermès) de plus de 23% par rapport à 2019 tandis que TotalEnergies publie un résultat net supérieur à 20 milliards d’euros. Cette insolente croissance se reflète dans les cours de bourse avec des hausses à deux chiffres depuis le début de l’année pour la plupart. Mentionnons également Orange qui double son résultat d’exploitation et triple son résultat net. De son côté, Carrefour profite du contexte inflationniste et publie un résultat net en hausse de 14%. Ces belles performances permettent à l’Europe de creuser l’écart avec les Etats-Unis. Outre-Atlantique, les plus grands de la côte déçoivent. Amazon annonce le licenciement de plus de 18 000 postes après avoir fait part de ses doutes au sujet de ses chiffres prévisionnels pour l’année en cours. Dans la même veine, Alphabet (maison-mère de Google et Youtube) licencie et publie des résultats inférieurs aux attentes… En conséquence, le climat financier semble avantager les valeurs cycliques plutôt que les valeurs de croissance. Notons surotut que nos entreprises tricolores ont brillament traversé cette année 2022 malgré la guerre en Ukraine et l’inflation. A la suite de ces publications, de nombreux programmes de rachat d’actions ont été annoncés en France.
3. Les rachats d’actions se multiplient. Est-ce une bonne nouvelle ?
À première vue, lorsqu’une entreprise annonce un programme de rachat d’actions, les actionnaires se frottent les mains. Généralement, un prestataire de service d’investissement est chargé d’effectuer l’opération pour le compte de l’entreprise qui annulera ensuite les actions afin de faire monter mécaniquement leur cours. Cependant, la multiplication de ces opérations nous amène à nous demander pourquoi les entreprises préfèrent allouer leur trésorerie au rachat de leurs actions plutôt que d’investir dans de nouveaux projets vecteurs de croissance ? Ne serait-ce pas le signe d’une création de valeur artificielle ? C’est la raison pour laquelle il s’agit de distinguer les secteurs qui disposent d’un potentiel de croissance et ceux qui n’arrivent pas à faire feu du contexte économique actuel. Autre phénomène associé aux programmes de rachat d’actions : la redistribution d’une partie d’entre elles en faveur de l’actionnariat salarié. Les entreprises savent que sans les hommes elles ne sont pas grand-chose. C’est pourquoi la participation aux bénéfices s’accentue dans ces firmes qui améliorent par la même occasion leur gouvernance, un des critères d’investissement durable. En conclusion, les programmes de rachat d’actions demeurent une bonne nouvelle pour les actionnaires et à certains égards les salariés mais gare à ce que cela ne cache pas un manque de débouchées.
4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines
La surprise inflationniste ramène les investisseurs dos à dos avec les banquiers centraux. La volatilité risque de se renforcer dans les prochains jours bien que les ménages semblent toujours arriver à absorber les hausses de prix. D’ailleurs, il s’agit là d’une des raisons pour lesquelles les entreprises ont fait état d’une résilience exceptionnelle en 2022 bien que certaines se montrent prudentes pour l’année 2023. Ainsi, une sélection minutieuse des actifs à détenir en portefeuille semble être de mise à court terme tandis que nous continuons de penser que les taux vont se stabiliser puis décroitre entrainant ainsi un rebond des valeurs obligataires et des valeurs de croissance. Naturellement, nous resterons attentifs aux publications statistiques des prochaines semaines qui viendront probablement appuyer cette thèse.
👀 Actualités géopolitico-économiques marquantes du mois de février
– Rothschild & Co décide de se retirer de la côte. L’entreprise a fait appel à de grandes familles pour procéder à son OPR.
– Le CAC40 a signe un nouveau record à 7 387,29 points
– L’inflation américaine remonte et s’établi à 5,4% et 5,6% selon les indices en janvier
– Le taux de chômage aux Etats-Unis continue de baisser et s’échoue à 3,4%
– L’inflation allemande augmente plus que prévu en janvier (1% contre 0,8% anticipé)
– Le chômage en France baisse plus que prévu et atteint 7,2%
– La BoE augmente de 50 points de base ses taux d’intérêts pour les fixer à 4%
– La BCE augmente également ses taux de 50 bps. Ces derniers s’établissent à 3%
– Le PIB croît de 0,1% au 4ème trimestre en zone euro.
– L’inflation est en hausse de 0,4% en France en janvier
– Le PMI manufacturiers et celui des services évoluent en ordre dispersé. Le premier est en dessous des 50 points tandis que le second les dépasse en zone euro, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
– Le PIB américain fait moins bien que prévu et augmente de 2,7% au T4 2022.
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