Gestion de patrimoine

Les actualités des marchés financiers d’août 2023

Le mois d’août a enterré un peu plus l’économie chinoise tandis que les principaux banquiers centraux se sont réunis à Jackson Hole.

A l’heure où nous écrivons ces lignes :
CAC40 : 7 369 points (+ 11,74% YTD)
Eurostoxx50 : 4 329 points (+ 12,26% YTD)
S&P500 : 4 515 points (+ 18,06% YTD)
Nasdaq 100 : 15 462 points (+ 42,35% YTD)

1. La Chine est en panne

La croissance de l’économie chinoise est sur le point de connaître l’une de ses pires années. En premier lieu, le secteur immobilier et de la construction, responsable de près 30% de la création de richesse du pays, est au bord de la faillite. Du moins, c’est ainsi qu’Evergrande s’est déclaré aux Etats-Unis il y a quelques jours. Cette annonce fut suivie par celle de Country Garden, un autre promoteur chinois de renom, qui n’a pas pu honorer le paiement d’intérêts de certains titres de créance. La Chine s’enlise petit à petit dans un état de léthargie et perd en attractivité. L’ampleur du désastre est d’autant plus dur à saisir en raison de la censure statistique exercée par le pouvoir de Xi Jinping. Récemment, le président chinois a décidé de ne plus publier l’évolution statistique du chômage des jeunes tellement il a explosé ces derniers mois. Cette opacité a de quoi heurter la confiance des investisseurs qui fuient progressivement la deuxième bourse mondiale. La dévalorisation de la devise chinoise s’en fait ressentir, couplé au ralentissement des exportations, avec une baisse de 7% face à l’euro depuis le début de l’année et de 5% face au dollars sur la même période. Face à ces bouleversements, la banque populaire de Chine a annoncé une mesure de soutien à l’économie en baissant de 10 points de base le taux préférentiel à 1 ans. Il s’agit du plus bas taux que les banques peuvent consentir aux entreprises et aux ménages. En complément de cette mesure jugée décevante par les observateurs, le gouvernement a annoncé un dédoublement de la taxe sur les transactions financières à partir du 28 août pour rendre plus attractifs les valeurs cotées en Chine. Désormais, ce prélèvement obligatoire s’élève à 0,05%. Il semblerait également que le gouvernement ait encadré la vente d’actifs auprès de certains fonds d’investissement. En conclusion, malgré les mesures gouvernementales, la confiance s’érode envers l’empire du milieu à mesure que l’activité s’essoufle. La Chine a totalement raté sa sortie de Covid au profit d’autres pays émergents tel que son voisin indien.

2. Le rendez-vous annuel des principaux argentiers du monde à Jackson Hole

Les douze principaux banquiers centraux se sont réunis à Jackson Hole dans le Wyoming pour échanger sur l’orientation de leurs politiques monétaires respectives. Ils ont tous rappelé leur détermination à lutter contre l’inflation et les dangers d’une hausse des prix qui ne serait pas encadrée. J. Powell a martelé à deux reprises que « notre objectif d’inflation est et restera de 2 % ». C’est pourquoi, chacun a affirmé se tenir prêt à dégainer de nouvelles hausses de taux directeurs en fonction de l’évolution des prochaines publications statistiques. Cette navigation à vue en dit long sur la difficulté de maîtriser l’inflation tout en limitant un ralentissement économique. A ce titre, la dernière publication des Purchasing Manager Index (PMI) dans les principaux pays occidentaux n’est pas encourageante et prouve que les incertitudes demeurent, comme l’a rappelé C. Lagarde. Cet exercice d’équilibre doit être mené avec agilité car les politiques budgétaires disposent d’une faible marge de manoeuvre en cas de crise étant donné le niveau global des dettes publiques. Ainsi, les investisseurs se demandent si l’économie est déjà en train d’encaisser le resserrement monétaire ou si le plus dur est à venir. Pour rappel, l’orientation de la politique monétaire fait l’effet d’une détonation à rebours sur l’économie. Les effets se font ressentir avec un laps de temps plus ou moins appréciable. En conséquence, l’heure est à l’évaluation de l’efficacité du resserrement monétaire initié ces derniers mois. L’idéal serait d’atteindre un taux neutre, c’est-à-dire un taux qui ne stimule pas l’économie, mais ne la contraint pas non plus, pour déterminer la fin de ces hausses de taux. En complément, l’évolution de la croissance économique et celle du marché de l’emploi seront deux indicateurs phares des prochaines semaines.

3. Les putschs se multiplient en Afrique

Le Soudan, le Niger puis le Gabon ont été victimes successivement d’un coup d’état ces derniers mois. Ces trois pays africains ont vu le pouvoir en place basculer à l’issue de guerre civiles impliquant des militaires en rébellion. Cette instabilité suggère un bouleversement potentiel des échanges internationaux avec leurs pays partenaires dont font partie la France et la Chine. Ces deux protagonistes sont les principaux investisseurs dans ces pays. En 2022, près de la moitié des importations nigériennes sont partagées entre Paris et Pékin. Au Gabon, les entreprises françaises réalisent plus de 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce qui fait de la France le premier partenaire économique de Libreville. L’arrivée au pouvoir d’un nouvel ordre politique est à suivre de près dans ces pays en développement qui ruissellent de potentiel. La géopolitique à l’oeuvre doit tendre vers un climat de stabilité pour pouvoir asseoir une économie prospère et ainsi limiter les fluctuations des cours des matières premières. En l’espèce, le Gabon est à l’origine de 14% des exportations mondiales de bois de construction et détient des ressources gazières et de métaux précieux en abondance. Il en va de même pour le Soudan dont l’économie s’est effondrée à l’issue des deux mois de guerre et qui se positionne à la 41ème place mondiale des producteur de pétrole. Si ces événements n’ont pas d’incidences sur les marchés financiers pour le moment, il ne faudrait pas que ces putschs se propagent à d’autres pays africains. Pour rappel, le continent possède plus de 30% des réserves mondiales de mineraies et constitue un axe de développement majeur pour l’économie mondiale au gré des créations de zone de libre-échange.

4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines

Les marchés financiers occidentaux risquent de rester stables à l’image des semaines passées tant qu’une tendance ne sera pas clairement identifiée. En d’autres termes, serons-nous témoin d’un soft landing ou d’une récession ? Les données macroéconomiques sur le dynamisme de l’activité aux Etats-Unis et en Europe seront déterminantes. De leurs côtés, les marchés émergents resteront surement plus volatiles, entre la Chine qui tente de soutenir sa croissance et l’Inde qui continue d’afficher ses ambitions. Ainsi, l’incertitude domine cette fin de période estivale qui sied à un portefeuille équilibré entre la détention d’obligations et d’actions plutôt tournées vers le continent américain.

👀 Actualités géopolitico-économiques marquantes du mois d’août

– Atos vend ses activités historiques au milliardaire Daniel Kretinsky.
– La qualité de la signature des Etats-Unis est dégradée par l’agence de notation Fitch. Cette dernière l’a abaissée à AA+.
– Taiwan augmente son budget militaire et le porte à 2,5% de son PIB.
– Le chômage reflue en Allemagne et en Italie et atteint 5,6% et 7,4% en juillet
– Les Etats-Unis observent une création d’emploi non-agricole plus importante que prévue en début de mois tandis que le taux de chômage baisse et s’établit à 3,5%.
– Le Brésil abaisse ses taux directeurs à 13,25% ce qui représente une diminution de 25 points de base.
– L’inflation suisse demeure basse à 1,6% tandis que l’inflation allemande et française baisse à 6,2%
– L’inflation américaine s’échoue à 3,2%.
– Les importations chinoises baissent de 12,4% sur un an tandis que les exportations suivent le même mouvement de 14,5% sur la même période.
– L’activité au Royaume-Uni se réveille et pousse en territoire positif à 0,4% contre 0,2% attendu par rapport au 2T 2022.
– L’inflation remonte en France et se perche à 4,8% tandis que le PIB au second trimestre croit de 0,5% par rapport à la même période l’an passé.

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