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Les actualités des marchés financiers d’octobre 2024
Les indices sont en légère baisse après des resultats d’entreprises mitigés en Europe et Outre-Atlantique.
A l’heure où nous écrivons ces lignes :
CAC40 : 7 389,68 (-1,87%) YTD
Eurostoxx50 : 4 865,23 (+7,79%) YTD
S&P500 : 5 728,80 (+20,79%) YTD
Nasdaq 100 : 20 033,14 (+21,09%) YTD
1. Défiance sur le luxe
Alors que le mois dernier le plan de relance chinois semblait avoir permis de redonner un coup de boost au secteur du luxe, il apparait que celui-ci reste en difficulté après la publication de leurs résultats. Effectivement, la division mode et maroquinerie de LVMH enregistre une baisse de 5% de ses ventes au troisième trimestre, contrastant avec les 1% de croissance du premier semestre. Cette situation s’explique par une faible demande chinoise, essentielle au marché du luxe, avec des consommateurs moins enclins à consommer face aux incertitudes économiques, et ce, malgré le plan de relance. Aussi, bien que les ventes en Europe et aux États-Unis se soient stabilisées, elles ne compensent pas cette baisse. Face à ces difficultés, LVMH conserve sa stratégie de montée en gamme et mise sur l’innovation pour se renforcer. Cependant, les analystes s’inquiètent de la fragilité du secteur et des perspectives incertaines pour une reprise du luxe à court terme.
2. Le secteur des semi-conducteurs est à la peine
Avec des prises de commandes de 2,6 milliards d’euros contre les 5,4 milliards attendus, ASML, fournisseur clef de technologies de lithographie pour le secteur des semi-conducteurs, affiche des résultats décevants au troisième trimestre. Cette situation a entrainé une chute de 16% du cours de son action, une première depuis près de 26 ans. A cela s’ajoute une baisse des prévisions de chiffre d’affaires pour 2025, désormais situées entre 30 et 35 milliards d’euros, contre des estimations précédentes allant jusqu’à 40 milliards. Le ralentissement peut notamment s’expliquer par un excès de stocks et une demande assez faible. Cette situation a aussi eu un impact sur Nvidia, leader dans le secteur de l’intelligence artificielle, avec une baisse de 5% de son action. Ainsi, la dépendance vis à vis de ASML met en lumière les risques auxquels le secteur des semi-conducteurs fait face.
3. Élection américaine : les marchés sont dans l’attente
À quelques jours des élections présidentielles américaines du 5 novembre 2024, la course entre Kamala Harris et Donald Trump est très serrée. En cette fin du mois d’octobre, la démocrate n’a plu qu’un petit point d’avance sur son adversaire avec 49% contre 48% pour le républicain, selon le New-York Times. Face à cette incertitude, les marchés réagissent et on observe des hausses sur les obligations américaines atteignant 4,25% ainsi qu’un renforcement du dollar avec 1.0779 dollar pour un euro. En cas de victoire de Trump, certains secteurs pourraient profiter de politiques protectionnistes de l’ex-président. Si, à l’inverse, Harris est élue, son programme centré sur les classes moyennes pourrait par exemple stimuler le marché immobilier.
4. Le projet de loi de finances menace les grandes entreprises
Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit l’imposition des grandes entreprises, notamment celles dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros. Une contribution exceptionnelle sera instaurée, avec des taux de 20,6 % pour celles ayant un chiffre d’affaires entre 1 et 3 milliards d’euros, et 41,2 % au-delà de 3 milliards. Cette mesure pourrait permettre de générer près de 8 milliards d’euros de recettes en 2025 et 4 milliards en 2026. Dans le même temps, une taxe de 8 % serait appliquée sur les rachats d’actions, afin de taxer les bénéfices réalisés par ces entreprises. Le gouvernement insiste sur le caractère temporaire de ces mesures, soulignant la nécessité d’un effort collectif pour redresser les finances publiques tout en maintenant la compétitivité économique. Le projet de loi de finances est actuellement débattu à l’Assemblée Nationale, et nous en saurons plus sur les mesures qui seront appliquées dans les semaines à venir.
4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines
Dans les semaines à venir, les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances pour 2025 seront particulièrement attendus. Ce texte suscite déjà des discussions quant à ses effets potentiels sur la compétitivité et les finances publiques. Le bras de fer entre les différents partis sera à suivre attentivement alors que le gouvernement Barnier semble déjà être sur le fil du rasoir. Parallèlement, les résultats des élections présidentielles américaines du 5 novembre vont tomber dans un contexte international tendu, notamment en raison de l’escalade du conflit au Moyen- Orient. Ce climat incertain pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés financiers, alors que la fin de l’année 2024 approche. Les investisseurs resteront donc vigilants, observant les évolutions politiques et les éventuelles fluctuations économiques pour anticiper les perspectives de croissance et de stabilité économique pour 2025.
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