Gestion de patrimoine

Les actualités des marchés financiers de juin 2024

Bulletin marché financier juin

Les marchés européens puis le marché français ont connu de vives secousses avec la montée du populisme tandis que les indices américains signent de nouveaux records.

A l’heure où nous écrivons ces lignes :
CAC40 : 7 593,66 points (+ 0,83 % YTD)
Eurostoxx50 : 4 940,05 points (+ 9,47 % YTD)
S&P500 : 5 456,15 points (+ 15,04 % YTD)
Nasdaq 100 : 19 680,88 points (+ 18,99 % YTD)

1. Élections législatives : 3 scénarios possibles, quels impacts sur les marchés ?

Une assemblée fragmentée

Les décisions politiques seraient prises au cas par cas avec une forme d’immobilisme. Cette politique en « stop & go » favoriserait un manque de lisibilité et de projection pour les investisseurs.

Sur les marchés, ce scénario serait défavorable du fait d’une incertitude à moyen terme. Le marché actions français pourrait sous-performer les autres marchés. L’écart du taux d’emprunt (appelé “spread”) entre la France et l’Allemagne pourrait se stabiliser entre 60 et 70 points de base, ce qui reste plus élevé qu’avant la dissolution.

Les investisseurs pourraient être légèrement soulagés, mais la volatilité resterait élevée.

Le RN obtient la majorité absolue

Ce scénario serait modérément négatif à très court terme, et puis jugé en fonction des décisions de la majorité. Certains ont tendance à regarder vers l’Italie pour se rassurer en se disant que la politique du RN sera similaire à celle du gouvernement Meloni. Dans un tel cas, le spread avec le 10 ans allemand pourrait grimper à 100-150 points de base.

Le nouveau front populaire remporte les élections

Pour les marchés financiers cette hypothèse paraît la plus critique et défavorable. Un rapport de force pourrait s’installer entre les investisseurs et le gouvernement qui chercheraient à pousser vers la sortie la majorité du fait d’un programme de dépense budgétaire non financé.

2. Le CAC40 a subi la dissolution

La Bourse de Paris a déjà fondu de près de 200 milliards d’euros depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, au point d’effacer presque tous ses gains depuis le début d’année.

Parmi les grands perdants, en premier lieu on retrouve les banques. En plus de subir déjà la hausse des rendements obligataires de la France, qui pèse sur leurs propres coûts de financement, celles-ci risquent d’être mises à contribution avec des exigences en capital supplémentaires et des taxes sur les transactions relevées si la gauche venait au pouvoir. Les investisseurs s’inquiètent aussi d’éventuelles taxes sur les surprofits.

Autres domaines d’activité vulnérables, les transports, l’infrastructure et l’énergie sont très sensibles à la direction politique du pays. Le Rassemblement national a évoqué, dans le passé, sa volonté de nationaliser les autoroutes, par exemple. Même si ce projet n’advenait pas, de nouvelles taxes ou régulations des prix pourraient sérieusement endommager les perspectives d’Eiffage et de Vinci. Leurs cours ont respectivement chuté de 12 et 9% depuis le 9 juin.

En ce qui concerne les énergéticiens, c’est la possible sortie du marché européen de l’électricité mentionnée par le RN qui figure en tête des craintes. Engie a ainsi reculé de 10% tandis que Veolia s’est replié de 9%.

De son côté, le secteur du luxe a su demeurer stable grâce à des recettes diversifiées sur le plan géographique. A titre d’exemple, LVMH, Hermès et Kering ne réalisent qu’environ 10% de leur chiffre d’affaires en France. Néanmoins, le spectre de l’instauration de droits de douane de la part d’autres pays en réponse à une politique protectionniste en France planent sur ces sociétés qui verraient leurs ventes décroître.

Enfin, nettement moins diversifiés géographiquement, les médias ont encaissé une violente chute de leurs cours de depuis le 9 juin. Les groupes TF1 et M6 ont perdus plus de 17% et 13% chacun. Leurs actionnaires craignent le souhait du RN de privatiser l’audiovisuel public. Cette mesure amplifierait la concurrence et ferait baisser leurs revenus publicitaires.

3. La performance insolente de Nvidia

La Bourse de New York a terminé en hausse, mardi, avec de nouveaux records en clôture pour les indices du Nasdaq et du S&P 500. Ces envolées peuvent être imputées au progrès et à l’adoption de l’intelligence artificielle et plus particulièrement au parcours de l’action Nvidia.

En 4 chiffres voici l’ascension de l’entreprise la mieux valorisée dans le monde.

Trois mois :

Il n’aura fallu qu’un trimestre à Nvidia pour gagner 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Une croissance exponentielle à la vue de l’histoire de ce géant sur les marchés financiers dont l’introduction date de 1999. Le groupe aura attendu 23 ans pour atteindre son premier milliard de capitalisation boursière avant de doubler sa taille sur les marchés en seulement neuf mois. L’exploit sera réitéré le 6 juin 2024 en s’octroyant un troisième milliard de valeur boursière en l’espace d’un trimestre.

158% :

C’est la hausse depuis le 1er janvier de l’action Nvidia. Elle signe la meilleure performance des « sept magnifiques » de Wall Street (Nvidia, Tesla, Apple, Microsoft, Amazon, Meta, Alphabet).

+628% :

Le résultat net de Nvidia a progressé d’autant au premier trimestre 2024 pour atteindre 14,9 milliards de dollars. En se projetant sur des bénéfices stables au cours de cette année, l’entreprise dégagerait plus de 60 milliards de dollars après impôt. En comparaison avec ses voisins européens, le géant américain réaliserait trois fois plus de bénéfices que TotalEnergies.

2,76 millions de dollars :

Voici la valeur du portefeuille de l’investisseur qui a investi 1 000 € sur Nvidia lors de son introduction en bourse. 25 ans plus tard, ce dernier serait multimillionnaire, de quoi aborder la retraite paisiblement.

4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines

Cette première partie de l’année 2024 a connu de nombreux soubresauts. Les anticipations de baisses de taux ont été revues à la baisse, les indices américains ont battus tous les records, la BCE a annoncé une première baisse de taux et la France connaît une situation politique très fragile et même incertaine. Pourtant, les investisseurs n’ont pas été laissés en reste avec une récession qui semble avoir été évitée, des rendements obligataires stabilisés et plus élevés qu’avant Covid et des niveaux de valorisation des marchés actions assez impressionnants.

La seconde partie de l’année semble tout aussi chargée. L’élection américaine va avoir des conséquences sur la politique économique des Etats-Unis, la FED va également jouer le métronome tandis que nous allons probablement assister à un retour en grâce de la Chine. Ainsi, le contexte offre des opportunités d’investissements sur les produits de taux, les small et mid caps, sensible à une baisse des taux, et à une diversification géographique au profit des bourses asiatiques. Enfin, les anticipations des résultats d’entreprises semblent toujours aussi solides, surtout que ces dernières disposent d’un niveau de liquidités susceptibles de favoriser les actionnaires ou de réaliser des acquisitions.

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