Gestion de patrimoine
Les actualités des marchés financiers d’octobre 2023
Le mois d’octobre a dû conjuguer avec le déclenchement d’une guerre entre Israël et le Hamas, des résultats d’entreprises disparates et des rendements obligataires qui pèsent de plus en plus sur les marchés financiers.
À l’heure où nous écrivons ces lignes :
– CAC40 : 6 881,34 points (+ 4,35% YTD)
– Eurostoxx50 : 4 061,60 points (+ 5,32% YTD)
– S&P500 : 4 166,82 points (+ 8,96% YTD)
– Nasdaq 100 : 14 335,51 points (+ 31,97% YTD)
1. Israël est attaqué par l’organisation terroriste du Hamas
Le 7 octobre, Israël a été attaqué par le Hamas, un mouvement terroriste pro-palestinien qui contrôle la bande de Gaza depuis plusieurs années. Ce fut la journée la plus meurtrière de l’Histoire de l’Etat hébreu, 50 après la guerre de Kippour. Cette attaque a ravivé les tensions suscitées par le conflit israélo-palestinien accentuant l’instabilité au Moyen-Orient. Le risque d’embrasement a déstabilisé les marchés financiers et plus particulièrement les cours du pétrole, notamment en raison des annonces du régime islamique iranien qui milite pour un embargo contre Israël. De leur côté, les Etats-Unis et l’Europe ont dénoncé cette attaque abominable et ont apporté un soutien diplomatique et matériel à Israël, en rappelant que ce dernier dispose d’un droit de se défendre. A contrario, le Hezbollah à la solde de l’Iran, est prêt à attaquer à son tour l’Etat hébreu tandis que la Russie et la Chine restent muets. Cette passe d’arme géopolitique cristallise les blocs qui se démarquent autour de la guerre en Ukraine, des tensions avec la Chine et Taiwan ou en Afrique à certains égards. Le jeu des alliances diplomatiques est à l’oeuvre sans que des sanctions économiques ne soient prononcées pour le moment. En conséquence, les entreprises ne sont pas pénalisées ce qui permet de limiter la baisse des indices mondiaux. Malgré tout, l’incertitude déplaît aux investisseurs qui ont trouvé refuge sur les valeurs pétrolières et celles appartenant au secteur de la défense. Thalès, Hensodlt ou encore Dassault Aviation ressortent en territoire positif ce mois-ci avec respectivement 7,27%, 5,12% et 6,59% de gains. Historiquement, notons que les conflits géopolitiques ont toujours été bien absorbés par les marchés actions. Cependant, la multiplicité des affrontements fait craindre une crise internationale de grande ampleur, et pourquoi pas une remise en cause du fonctionnement de la gouvernance mondiale.
2. Les résultats d’entreprises du 3ème trimestre font le tri
Les résultats d’entreprise du troisième trimestre étaient fortement attendus pour confirmer ou infirmer le ralentissement économique et en mesurer l’ampleur. Les investisseurs n’ont pas tardé à faire le tri entre les valeurs qui ont raté ce rendez-vous en publiant des résultats inférieurs aux attentes du consensus de marché. Ce coup de sabre a été violent, peut-être trop, tout secteur confondu. LVMH a été le premier touché avec une baisse de 10% en trois jours à l’issue de sa publication. Idem pour Renault qui a perdu également 10% ou encore Worldline qui a été sanctionné de près de 60%. A l’inverse, Carrefour s’en sort avec un gain post-annonce de 4,45% ou encore Hermès qui fait office d’exception dans le secteur du luxe avec un gain timide de 2,77%. Même ressenti Outre-Atlantique avec des valeurs plébiscitées comme J.P. Morgan Chase & Co qui affiche un résultat net trimestriel de plus de 13 milliards de dollars tandis qu’Alphabet (maison-mère de Google) a plongé de 9,50% après sa publication. Sans être exhaustif, la tendance qui se dégage est claire : ça passe ou ça casse. Plusieurs entreprises doivent encore se plier à cet exercice trimestriel, bien qu’une grande partie des entreprises a déjà rendu compte à leurs actionnaires. S’ajoute à cela des PMI en forte baisse, toujours sous la barre des 50 points, aussi bien dans les services que dans l’industrie, signe d’un ressenti plutôt pessimiste de la part des directeurs commerciaux des grandes entreprises. En conclusion, la difficulté à saisir l’état de santé de l’économie mondiale pousse les investisseurs à s’écarter massivement des entreprises qui semblent faiblir malgré des résultats qui demeurent solides. Ainsi, la réaction peut sembler disproportionnée car chaque valeur mentionnée ci-dessus affiche une croissance organique, certes inférieure aux attentes, mais peu éloignée du consensus. A l’instar de ce qui a été écrit le mois dernier, la psychologie des investisseurs semble prendre le pas sur les fondamentaux des entreprises. La fin d’année risque d’être tumultueuse, en espérant que des rééquilibrages seront observés.
3. Des rendements obligataires encore plus hauts
Les rendements obligataires se sont perchés sur des sommets ce mois-ci. Voilà un sujet récurrent ces derniers mois en raison de la hausse des taux d’intérêts qui sévit depuis plus d’un an pour les Etats qui furent concernés par des pics d’inflation. Les banques centrales semblent prendre la mesure du danger de tels records sur les produits de taux tandis que la hausse générale des prix a quasi-continuellement baissé tout au long de l’année. La FED n’a plus augmenté ses taux directeurs depuis le mois de juillet tandis que la BCE vient d’annoncer pour la premières fois qu’elle maintiendrait les siens à leurs niveaux actuels. Voilà de quoi éclaircir un ciel qui s’est assombrit sur de nombreux secteurs d’activité dépendant des taux d’intérêts. Les rendements obligataires doivent désormais se stabiliser pour ne pas faire pression sur les nouvelles émissions de dettes. Pour les prochains mois, les statistiques continueront de guider les décisions de politique monétaire, en espérant que l’évolution de l’inflation sera conforme aux prévisions des banques centrales.
4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines
Le pessimisme s’est accentué du côté des investisseurs. Le ressenti semble avoir pris le pas sur la raison. En conséquence, le niveau de valorisation de nombreux actifs semble très faible malgré des états financiers qui demeurent solides ou encore des statistiques macroéconomiques loin d’être catastrophiques. Les prochaines semaines risquent d’être tout aussi chahutées selon l’évolution des rendements obligataires. Nous serons attentifs à l’évolution des marchés actions dans l’espoir de constater rapidement que ces derniers intègrent mieux les données fondamentales des entreprises.
👀 Actualités géopolitico-économiques marquantes du mois d’octobre
– Les PMI chinois demeurent supérieurs à 50 points tandis qu’ils remontent au-dessus des 49 points aux Etats-Unis.
-Le nombre d’offres d’emploi ressort en hausse aux Etats-Unis, à la grande surprise des observateurs tandis que les inscriptions au chômage sont inférieures aux attentes malgré un taux de chômage qui s’établit à 3,8% contre 3,7% d’attendu.
– La banque centrale indienne conserve ses taux directeurs à 6,50% face à une inflation de 5,02% sur un an.
– Le salaire horaire moyen augmente de 4,2% sur un an Outre-Atlantique.
– En France, l’inflation baisse de 0,5% en septembre et se stabilise à 4,9%
– Les bons du trésor à 6 mois ont été adjugés à 3,816% tandis qu’ils obtiennent 3,776% sur 12 mois.
– Le PIB chinois fait mieux que prévu et s’établi à 4,9% sur un an glissant.
– L’inflation sous-jacente ressort en légère hausse aux Etats-Unis et au Royaume-Uni à 3,7% et 6,1% respectivement. De son côté, elle atteint 4,5% en zone euro sur un an glissant, en ligne avec le consensus de marché.
– Le PIB américain bat le consensus et s’élève à 4,9% au 3ème trimestre.
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