Gestion de patrimoine

Les actualités des marchés financiers de Juin 2023

Le mois de juin fut rythmé par les annonces de politiques monétaires partout dans le monde, toutes résolues à combattre l’inflation.

A l’heure où nous écrivons ces lignes :
CAC40 : 7 312 points (+ 10,89% YTD)
Eurostoxx50 : 4 355 points (+ 12,93% YTD)
S&P500 : 4 391 points (+ 14,84% YTD)
Nasdaq 100 : 14 960 points (+ 37,73% YTD)

1. Le jus d’orange éclabousse

La tension est retombée sur les cours du jus d’orange. L’agrume a connut une hausse fulgurante de son prix depuis un an (+44,17%) et plus particulièrement depuis le début de l’année (25,49%). La boisson pleine de vitamine C a fait le bonheur des traders qui spéculaient à la hausse en raison de la pénurie d’offre. Concentrées en Amérique du Nord et plus particulièrement en Floride, les plantations ont été ravagées par les ouragans Nicole et Ian. L’offre s’est drastiquement réduite et fut à nouveau limitée par la sécheresse au Mexique et la maladie du Dragon Jaune. Cette dernière fut colportée par des insectes qui ont contaminés les arbres fruitiers rendant alors les oranges impropres à la consommation. Ainsi, les cours des contrats à terme sur le concentré congelé de jus d’orange ont augmenté pour atteindre 295 points au mois de mai avant de redescendre à 257 points pour une livraison en septembre prochain. Notons ici qu’un point vaut 150$. Concomitamment, les autres matières premières agricoles n’étaient pas en reste. En l’occurrence, les prix du sucre et du cacao ont également connu une vive hausse de l’ordre de 21% et 39% sur un an, de quoi renchérir le prix de nos petits déjeuners.

2. Les banquiers centraux sont de sortie

L’inflation continue de sévir partout dans le monde. La reprise post-Covid et la hausse des coûts des matières premières demeurent les principales raisons de cette fièvre inflationniste. Cependant, des disparités demeurent entre les différentes zones géographiques. Les économies n’ont pas été touchées aussi sévèrement les unes que les autres selon leurs caractéristiques structurelles. Pour le coup, la Chine fait office d’exception avec une croissance qui repart lentement depuis la levée des restrictions de la politique zéro-covid. En l’espèce, le taux d’inflation ne s’élève qu’à 0,2% sur un an. Cette faiblesse s’explique notamment par un marché du travail qui n’est pas aussi tendu qu’en Occident et différents secteurs d’activité de poids qui demeurent à la peine tel que l’immobilier. De telles circonstances ont permis à la banque centrale chinoise de prendre le contrepied des autres politiques monétaires en baissant ses taux d’intérêts pour favoriser la demande. De leur côté, les banques du Canada et de l’Australie ont ouvert le bal en annonçant une hausse de leurs taux directeurs de 25 points de base chacune. C’est inédit pour la banque canadienne qui avait déclaré en janvier dernier vouloir apprécier les effets de sa politique monétaire avant d’opérer un potentiel nouveau tour de vis. En Europe, la BCE a suivi les deux banques anglo-saxonnes en augmentant également de 25 points de base ses propres taux en annonçant qu’il fallait s’attendre à de nouvelles hausses. Enfin, la banque d’Angleterre a surpris les marchés en augmentant ses taux de 50 points de base, soit le double des resserrements précédents tandis que la FED a souhaité marquer une pause. En conclusion, on comprend bien que l’inflation n’a pas évolué de la même façon selon les pays et qu’en conséquence les banques centrales s’adaptent différemment à chaque situation. Ces disparités offrent des opportunités d’investissement qui se concrétisent par des rotations géographiques en faveur des zones où le resserement monétaire paraît s’atténuer. Cependant, notons que malgré les différentes orientations monétaires, chaque banque centrale est confrontée au même défi : ramener l’inflation dans une fourchette comprise entre 2 et 3% par an en évitant de faire plonger leur économie en récession. C’est cette deuxième phase que vont tenter d’apprécier les marchés.

3. L’euro a encore du chemin à faire

La devise de la zone euro a de beaux jours devant elle face au dollar. Le décalage inflationniste entre les Etats-Unis et la zone euro se reflète dans l’orientation des choix de politique monétaire des deux zones. La FED avait amorcé ses hausses de taux dès le mois de mars 2022 tandis que la BCE a attendu le mois de juillet de la même année. Naturellement, tout resserement monétaire est susceptible de rendre les produits de taux plus attractifs. L’actif sans risque se trouve mieux remunéré ce qui suscite un regain d’intérêts pour la devise dont est libellé l’obligation en question. Mécaniquement, un décalage de resserement monétaire entre deux zones favorise une conversion de devise en faveur de celle dont les taux directeurs augmentent en premier. C’est ce qui s’est passé entre la paire EUR/USD à partir des premières annonces de resserement de la FED. Le dollar s’est apprécié au détriment de l’euro à tel point que la parité entre les deux devises à été atteinte et qu’un euro ne permettait même plus d’acheter un dollar quelques jours plus tard. Cette baisse a duré jusqu’à ce que la BCE décide d’embrayer le pas à la FED en remontant ses taux. La devise européenne s’est alors sans revenir pour autant à son niveau de valorisation précédent car actuellement 1 euro vaut 1.09 dollar. La devise de Francfort devrait continuer son ascension grâce au décalage de politique monétaire qui subsite entre les deux zones. Désormais, la FED marque une pause tandis que la BCE poursuit ses hausses de taux. En conséquence, détenir de l’euro au détriment du billet vert ou s’assurer de prendre des positions couvertes en euro contre le dollar semblent être les meilleures options pour les prochains mois jusqu’à ce que la BCE cesse à son tour d’augmenter ses taux directeurs.

4. Ce à quoi il faut s’attendre dans les prochaines semaines

Comme énoncé plus haut, nous serons vigilants aux chiffres de l’activité économique des différentes zones géographiques. Le resserrement monétaire fait peser un risque de récession qui n’est pas à exclure selon les pays. En complément, les données sur le marché de l’emploi sont des éléments macroéconomiques de premier plan pour prendre le pouls et comprendre la phase du cycle économique dans laquelle nous nous situons. Enfin, nous observerons les premiers résultats du 2ème trimestre des entreprises au mois de juillet dont la résilience est un bon indicateur de marché.

👀 Actualités géopolitico-économiques marquantes du mois de juin 

– Edenred prend la place de Vivendi dans le CAC40
– UBS a finalisé le rachat de Crédit Suisse
– L’inflation atteint 6,1% en zone euro sur un an tandis que le taux de chômage s’établit à 6,5%
– Le bilan de la FED diminue et s’élève à 8 386 milliards de dollars.
– Le chômage américain augmente et s’échoue à 3,7%
– L’inflation en France baisse et s’établit à 4,5% tandis qu’elle augmente en Allemagne et se hisse à 6,4%
– L’activité tertiaire ralentit en France, aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne et en Allemagne.
– La balance commerciale chinoise est plus faible que prévue. Elle s’élève à 65,81 milliards contre 92 milliards d’attendus.
– L’inflation américaine diminue et s’échoue à 4% tandis que l’inflation britannique demeure perchée à 8,7%.
– La banque centrale chinoise abaisse ses taux directeurs de 10 points de base. Il s’élève désormais à 3,55%.
– Le PIB américain ressort en hausse par rapport aux anticipations : 2% contre 1,4%.
– Standard & Poor’s abaisse les perspectives de croissance de la Chine de 0,3 points. L’agence de notation table désormais sur une croissance chinoise de 5,2% cette année.

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